Un gars: JC et une fille: Val.

On vous invite à voyager avec nous à travers ce blog, bienvenue!!!!



dimanche 20 février 2011

Désert, 1ère étape: COOBER PEDY

Jusque là, nous avions principalement longé les côtes.
Maintenant nous changeons complètement de paysages et nous partons en direction du centre de l'Australie: "le centre rouge" comme ils disent.

L'Australie étant énorme et plutôt "nouvelle", le réseau routier commence tout juste à se développer. Il y a 40 ans, peu de routes étaient goudronnées! Pour simplifier, on peut dire que maintenant les routes principales sont surtout proches des côtes, là où la majorité de la population se situe et il y a également une route qui traverse l'Australie du nord au sud, en plein centre, c'est la "Stuart Highway", celle que nous empruntons ici!

Nous quittons Adelaide, vers le nord, et à partir du moment où nous dépassons la ville de "Port Augusta", nous voilà sur la route désertique avec des paysages vierges à perte de vue.














En l'espace de 10 minutes après avoir quitté Port Augusta, on s'est senti seuls au monde! On ne croise pas beaucoup de véhicules. Tellement peu d'ailleurs qu'il s'instaure alors une sorte de complicité universelle entre tout les conducteurs qui se croisent en s'envoyant un "bonjour" de la main.

Parfois on longe des petits lacs salés à moitié asséchés, tout blancs, ça fait joli:


La Stuart Highway traverse grand nombres de propriétés où du bétail se ballade. C'est pour ça que l'on voit régulièrement des panneaux avec une vache ou un mouton dessus, pour que l'on fasse attention à ne pas en percuter un, n'est-ce pas...


Mais quand vous êtes un "road train" comme celui-ci...
... et que vous êtes lancé à une 100aine de km/h, et que tout d'un coup une vache (ou mouton, kangourou, etc) apparait devant vous, il est évident que vous n'allez pas vous amuser à freiner ou faire un écart!

Mais on a quand même aperçu des animaux vivants,
comme une petite famille d'émeus sauvages:




















Rien à perte de vue...


A la fin de la journée, dodo sur une aire de repos, perdus au milieu de nulle part, sans réseau téléphonique, la routine.














Le lendemain, on arrive à COOBER PEDY!



















Beaucoup d'entre-vous connaissent déjà cette ville, mais pour les autres, voici sa présentation:

Cobber Pedy est considérée comme la capitale mondiale de l'Opale. Le premier homme à s'être installé ici fût Willie Hutchinson en 1915 qui trouva un important gisement d'opale. Depuis lors, il a été rejoint par d'autre mineurs et c'est ainsi que fût crée la ville de Coober Pedy. Comme c'est un endroit chaud, très sec et loin de tout, les premiers habitans ont dû s'adapter à ce nouvel environnement et ils s'est avéré que l'endroit le plus agréable à vivre était dans les mines. C'est ainsi qu'ils creusèrent leur maison dans les collines: des maisons troglodyte! Dans ce type d'habitation, la température reste constante, autour de 23°C. Mais nous y reviendrons un peu plus tard dans l'article.

Quand nous arrivons à Coober Pedy, impossible de manquer ce "blower" affiché fièrement à l'entrée de la ville:
(rah, ces touristes qui pauseraient devant tout et n'importe quoi...)


Mais qu'est-ce que c'est qu'un "blower"?? Tiré du verbe "to blow"=souffler, un "blower" est une sorte d'aspirateur géant pour cailloux monté sur véhicule. Ca a été crée ici, à Coober Pedy! C'est de la pure invention genre "Mac Gyver". Lorsque vous creusez votre trou -verticalement- pour chercher de l'opale (mais si, mettez-vous dans la peau d'un de ces pionniers mineurs...) et que vous tombez par chance sur un bon filon (sentez l'excitation qui vous gagne) alors vous creusez de plus belle -horizontalement cette fois, pour suivre le filon-! Mais à force de creuser votre galerie, il faut bien vider tout ces cailloux et cette terre qui vous encombre le chemin. C'est là qu'intervient le "blower". Là, vous amenez fièrement votre blower près de votre trou pour y mettre le tuyau qui va aspirer et nettoyer votre chemin souterrain. Les débris vont être collectés dans le réservoir cylindrique que vous voyez à l'arrière du véhicule, qui est fixé en hauteur. Dès que le réservoir est plein, une trappe s'ouvre automatiquement pour vider et ça forme un tas de terre et de cailloux.

Quand on arrive à Coober Pedy, vous verrez des "blowers" un peu partout, des vieux rouillés, des gros, des plus petits, des colorés, bref, une diversité qu'on ne saisit pas forcément au premier coup d'oeil. En effet, c'est chacun qui construit son propre blower avec ce qu'il trouve.

Ce qui nous amène ensuite à vous parler du paysages si particulier qui entoure la ville: une quantité impressionnante de tas de gravats! Il paraitrait qu'il y en aurait plus d'un million!










Autre remarque, Coober Pedy ressemble également à une grande casse automobile car il y a des épaves de voitures partout! Il semblerait que nous soyons dans une ville de gens "économes" qui utilisent principalement de vieilles voitures d'occasion qui ne sont, de toute évidence, pas adaptées aux nombreuses routes terreuses et accidentées qui jalonnent Coober Pedy!



Vous l'aurez compris, Coober Pedy dégage une atmosphère bien particulière, si bien que plusieurs cinéastes l'ont choisi comme pour "Mad Max", "La planère rouge" ou encore "Pitch Black" avec l'acteur Vin Diesel. Pour la petite anecdote, lors du tournage, Vin Diesel devait porter des lentilles phosphorescentes et il n'arrivait plus à les retirer. Mais comme Coober Pedy ne possède pas vraiment de structure médicale très développée, ils ont dû faire venir un ophtalmologue d'Adelaide, qui est la grande ville la plus proche... à 3h de vol! Bienvenue en Australie! D'ailleurs en ville, vous pouvez voir un morceau de la maquette du vaisseau ayant servie au film:
Vue de l'intérieur:
"ah ben zut alors, c'est un faux vaisseau!"

















Lors de notre 1er après-midi, nous avons visité une ancienne mine d'opale. Cette mine avait été abandonnée puis retrouvée par hasard par une famille qui était en train de creuser leur maison souterraine et qui sont tombés sur une des galeries. Depuis, la famille a déménagé pour en créer un musée appelé "Old timers mine":

Ce musée est un recueil d'informations très complet et détaillé sur l'histoire de la mine dès son apparition. Un peu trop d'informations à lire pour moi d'ailleurs, alors que JC aurait pu y passer le reste de son après-midi!
















Voici à quoi ressemble un filon d'opale:

Parfois, les mineurs ont trouvé des petites beautés de la nature: des coquillages opalisés.


Une fois la visite du musée terminée, nous avons rdv! Grâce au site d'"Help Exchange", nous avons contacté Michael, un autrichien vivant à Coober Pedy depuis plus de 20 ans. Le principe du "Help Exchange" est très simple: en échange de quelques travaux rendus à la personne, on vous accueille. Voici un concept qui nous plait car il n'y a rien de mieux pour rencontrer et échanger avec les "locaux"! Michael est un chercheur d'opale tout en exerçant divers petits boulots à coté car chercher de l'opale rapporte moins d'argent qu'avant... Autre point très intéressant, et non négligeable: Michael vit dans une maison troglodyte!

Extérieur:
















Intérieur:















A coté de sa maison, il a creusé un futur appartement souterrain, encore en plein travaux. C'est là que nous allons dormir. Pour y accéder, il faut d'abord traverser un tunnel:



Pour visualiser d'avantage, nous vous invitons à visionner la vidéo:



Michael a des projets plein la tête, tous plus ou moins entamés, et aujourd'hui le voilà débordé par tout ces travaux à finir. C'est ce qui l'a poussé à s'inscrire sur le site d'Help Exchange afin d'avoir de l'aide. D'abord nous avons fait de la peinture et les jours suivants, JC a posé du carrelage et du parquet tandis que moi j'ai continué la peinture. Nous sommes resté le temps d'une semaine. Ce fut notre 1ère expérience en Help Exchange et nous espérons en faire d'autre dans les mois à venir!

















Plusieurs fois, nous avons vu ce gros lézard que nous avions pris pour un "blue-tongue" mais ça n'en était pas un (alors si quelqu'un sait lequel il s'agit?).
















Billy le chien n'avait qu'une envie, c'était de "jouer" avec!




Autre sujet: les aborigènes.
Jusqu'à maintenant, nous n'avions encore encore jamais vraiment vu beaucoup d'aborigènes sauf de temps en temps dans les grandes villes bien sûr. Ici ils étaient en nombre plus important, mais malheureusement, si on les voyait autant c'est qu'ils "trainaient" tous en ville...
J'avais déjà pris connaissance de la situation de ce peuple avant notre venue en Australie (cliquez ici pour voir l'article) où nous avions été touchés par le traumatisme qu'ils ont subis ces siècles derniers suite à l'arrivée des colons anglais. Le résultat est plutôt triste à voir car aujourd'hui beaucoup d'entre eux sont dans la pauvreté, le mendicité, l'alcoolisme et la drogue. Ca n'a pas manqué le premier jour où nous sommes arrivés, on attendait Michael devant la Poste et un vieil aborigène nous a demandé avec insistance de l'argent pendant 1/4h...
Autre fait, le gouvernement australien a crée des "privilèges" pour eux, peut-être une façon de faire contre-balance avec ce qu'ils leur ont fait subir dans le passé. Ou peut-être pour essayer de faciliter leur intégration dans la société... Ce qui fait qu'aujourd'hui un aborigène peut acquérir des biens gratuitement, telle une maison ou une voiture, tandis que les australiens non-aborigènes, de leur coté, doivent payer pour obtenir la même chose et par leur taxes, payent ces biens donnés aux aborigènes. Les aborigènes ont également moins de taxes à payer et ils reçoivent des aides finacières supérieures aux autres australiens comme lorsqu'ils font des études par exemple. A coté de ça, bien sûr les aborigènes profitent de ces "droits" mais ne semblent pas vraiment prêt à vouloir aller au-delà de leur situation de pauvreté. J'ai le sentiment qu'ils ne souhaitent pas changer, dû à un grand désarroi profond je pense. J'ai envie de préciser qu'il y a un fossé énorme entre leur culture, digne de l'époque des hommes de l'age de pierre (rien de péjoratif, c'est la réalité) et la notre, et je persiste à croire que ce ne serait chose facile pour personne!
Bref, conséquence directe: le racisme contre les aborigènes, qui était déjà présent, ne fait que s'amplifier. Résultat, l'intégration générale des aborigènes est loin d'être une réussite! Attention, je précise que c'est une généralité, il y en a évidemment qui vivent tout à fait intégrés.

J'ai choisi de parler des aborigènes car je trouve que c'est sujet important et intéressant. Je vous ai exposé les choses comme nous les voyons ici car, vu d'Europe, on est loin de la réalité. Mon point de vue personnel reste neutre et celui de JC est plus catégorique, mais comme je ne cherche pas à faire polémique, je pense que je peux clore le sujet maintenant!


J'espère que Coober Pedy vous a plu, JC et moi avons adoré d'avoir été totalement dépaysé le temps d'une semaine!

Après ça, rdv au prochain article: ULURU!

mercredi 2 février 2011

Des animaux, en veux-tu? en voilà!


On vous a montré la ville d'Adelaide en période de fête et on vous a montré la vallée de Barossa, qui est un des nombreux endroits viticoles qui entourent la ville. Mais Adelaide est aussi connue pour... son zoo! Pourquoi? Grâce à la présence de 2 pandas. Visiter un zoo n'est pas mon activité favorite car à mes yeux les cages et enclos sont toujours trop petits, enfin bref!
On y est allé avec Dominic, Natalie et Mattew (copain Natalie). Dominic et Natalie sont des cousins de je ne sais plus combien de degré de JC. Je le précise à chaque fois car je sais par expérience qu'en lisant un blog, le prénom des personnes rencontrées n'est pas ce que l'on retient le plus. Et puis ça rend les choses plus facile pour ceux qui arrivent en cours de route (et il y en a toujours).

Et bien, nous avons vu toute sortes d'animaux, que l'on ne voit évidemment pas en France, comme tous ces marsupiaux qui vivent la nuit et que l'on pouvait observer en activité dans une salle nocturne. Ou encore tout ces oiseaux multicolores (qu'on a déjà l'habitude de voir à l'extérieur mais bon).

Nous avons vu un alligator...




















Nous avons bien aimé ces petits animaux très mignons, vifs, non pudiques et sociable entre eux:














Ce pigeon à crête était en liberté (je suis fan de ces pigeons!) tandis que le perroquet vert ne l'était pas:















Et enfin, c'était l'heure d'aller les pandas! Lorsqu'on achète notre place du zoo, on nous donne un ticket de droit d'accès pour aller voir les pandas car les visites ne se font que toute les 3h environ. C'est évidemment à ce moment là qu'ils nourrissent les pandas pour que nous, touristes, puissions les voir de plus près. Au moment où ils ouvrent l'accès au public, on découvre le 1er panda... derrière une vitre! J'étais très déçue car je n'aurais pas prendre de photo digne de ce nom... Et puis finalement si, car un peu loin, l'autre panda était sorti dehors, alors je l'ai eu ma photo, je l'ai eu! (même si la focale s'est faite sur les feuilles au 1er plan, c'est que je n'ai pas vu sur le coup...)



Mais le "must" c'était quand on a rencontré la famille panda, on était très potes avec eux:
(JC s'est vraiment bien intégré je trouve...)
Mattew, Natalie, moi et JC



Voici une petite vidéo du zoo:




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Mais nous en avons pas fini avec les animaux. Nous sommes également allé voir Suzan, une amie de Christine (grande tante JC) qui habite dans une ferme à 1h de route d'Adelaide. Nous sommes partis avec Christine, sa maman Jacqueline et 2 petites filles qu'elle gardait. Suzan possédait des poules, des oies, des chiens, des chats, des chevaux et aussi ... est-ce que vous voyez l'intrus sur la photo ci-dessous?

Un émeu! (=emu, en anglais)

Donc je vous présente cette émeu femelle, voici son histoire:
Voilà 6 ans de cela, Suzan reçoit la visite de 2 jeunes émeus, un mâle et une femelle qui étaient frère et sœur. Ils avaient environ 1 an et demi. Ils ont décidé d'élire domicile le terrain de Suzan qui apprit entre-temps que les 2 émeus appartenaient à une voisine un peu plus loin. D'un commun accord, elles décidèrent que la voisine restait propriétaire des émeus mais que Suzan pouvait les garder. Les 2 émeus se sont alors intégrés au troupeau de chevaux. Quelques années plus tard, l'émeu mâle s'échappa sous la puissance incontrôlable de ses hormones mâle, laissant sa sœur livrée à elle-même. Mais elle n'était pas malheureuse du tout! Car, de une, elle se prend pour un cheval, et de deux, elle est tombée amoureuse d'un des chevaux mâle du troupeau!


Voilà, j'ai trouvé cette petite histoire (100%vraie) très mignonne et je voulais vous la faire partager!


Voici une petite vidéo lorsque nous sommes allés voir les chevaux et l'émeu:


Dommage que l'on entend pas le son que produit l'émeu, pourtant celle-ci n'arrêtait pas de communiquer! C'est vraiment étrange, c'est un bruit sec et grave qui ressemblerait au bruit que ferait un gros arbre creux si on tapait dessus.

Comme beaucoup d'Australiens, Suzan possède un pick-up et qu'est-ce que je vous avais dit qu'ils mettaient à l'arrière? Leur chien bien-sur! Mais cette fois, nous avons accompagné le chien ahah!


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Parlons un peu "Actualités"! Vous avez tous été au courant des grosses inondations qu'a été touché l'Etat du Queensland, le mois dernier... Il faut le dire, ils n'ont pas de chance cette année, car cette fois, c'est un énorme cyclone qui arrive!!!

Je ne sais pas s'ils en ont parlé à la TV française, sinon ça ne saurait tarder.
Vous pouvez aller voir le blog de Brice qui est à Mackay, là où nous étions avant, et qui se retrouve donc pas loin du cyclone. Il vient juste d'écrire son article aujourd'hui et donne d'avantage de détails sur ce cyclone de force 5 (le maximum)! Le cyclone est prévu d'arriver ce soir (maintenant an fait) sur les côtes Australiennes et ce serait le pire cyclone que l'Australie va connaitre. Il y a eu des plans d'évacuations ces derniers jours (ex: forte réduction du prix des billets de train), ceux qui restent chez eux clouent des grandes planches en bois sur leur fenêtres (à savoir qu'en Australie, beaucoup de maisons sont en bois...), et pour ceux qui ont peur de rester chez eux, il vont dans les bâtiments publics solides comme les écoles, etc, qui leur sont ouvert pour l'occasion. Les informations à la TV font des programmes spéciaux en direct live pour raconter ce qu'il se passe en temps réel... Nous verrons (et vous verrez) les dégâts à partir de demain, "for sure"!

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Et enfin pour finir, nous annonçons que nous allons reprendre la route ce week-end pour aller s'enfoncer dans les entrailles de l'Australie: le désert! Notre objectif est bien-sûr d'aller voir ce fameux gros caillou rouge nommé "Ayers Rock" (version anglaise) ou "Uluru" (version aborigène), qui est situé en plein centre de l'Australie. Mais il va falloir patienter, chers lecteurs, car, avant ça, la route sera longue et nous allons découvrir bien d'autre choses sur notre chemin... mais chuuuuut! Vous en saurez plus en temps voulu!